samedi 19 mars 2011

Un dernier merci...

Presque trois semaines se sont écoulées depuis notre retour, et nous ne pouvions pas marquer la fin de cette belle aventure sans rendre un dernier hommage à toutes les personnes qui nous ont aidées...

Nous avons donc organisé un petit pot de remerciement, aujourd'hui à la mairie de Querqueville, qui une fois encore a fait preuve d'une très grande générosité en nous prêtant ses locaux pour accueillir une dernière fois nos sponsors.

Un grand merci donc à ceux qui ont répondu présent à notre invitation: Monsieur le Maire de Querqueville Jean Michel Maghe, son adjointe Madame Christelle Cadot, le patron des Mac Donald's de Cherbourg et Equeuredreville, Monsieur Emmanuel Barbier (qui a d'ailleurs écrit un très beau livre retraçant ses voyages à bord d'une Traction Avant) nos parents et amis de la famille, ainsi qu'aux journalistes de la Presse de la Manche et de la Manche Libre.

Nous avons été touchés, non seulement par leur aide financière, mais également par leur gentillesse, leur disponibilité, et pour l'intérêt qu'ils ont porté à notre aventure...

De gauche à droite, M. Barbier (Mc Donald's), Marie-Cécile Broc (amie de la famille), notre mère, moi même et Quentin, M. Maghe (Maire de Querqueville) et Mme Cadot (adjointe au Maire)
Avec M. le Maire, qui a également été l'heureux propriétaire d'une 4L.
Avec M. Barbier, également grand passionné d'automobiles
et de raids en vieilles voitures.

Je tiens également à remercier les personnes qui n'ont pas pu être présentes, l'entreprise AIEX, les collègues mécaniciens à Quentin de chez Warning Equeurdreville, mon école l'ESM-A / ISEAM Marne La Vallée, Monsieur Renaut des Etablissements Renaut, mon oncle Dominique et ma cousine Sandra, ainsi que ma banque, mon conseiller ainsi que le directeur de l'agence Banque Populaire Cherbourg Fontaine.

Et enfin merci également au Plein Ciel de Cherbourg pour nous avoir donné des fournitures et au Décathlon de Tollevast pour les ballons... Ils ont probablement aujourd'hui fait le bonheur de quelques enfants marocains...

Les Némo'Riders s'improvisent journalistes dans la Presse de la Manche!

Dès notre retour, nous avons été contacté par le journaliste de la Presse de la Manche, Monsieur René Couture-Tilhet, qui nous a suivi depuis le début de l'aventure afin de recueillir nos impressions à chaud, ainsi qu'une petite photo pour un article...

A ma grande surprise, j'ai été informée que mon récit avait été publié intégralement, mot pour mot, ainsi qu'une de mes photos...

C'est donc avec une certaine fierté que je vous présente l'article que j'ai écrit, sans savoir qu'il serait publié intégralement... 

Pour la petite anecdote, les connaisseurs remarqueront peut-être ma petite étourderie, comme quoi nous roulions avec un moteur de 800m3 (au lieu de cm3)!!! Cela aura au moins eu le mérite de faire rigoler mon frère!!!

Possibilité de recevoir l'article en taille réelle pour un meilleur confort de lecture!
(me contacter à chloe.briegel@gmail.com)

vendredi 18 mars 2011

Jours 11, 12, 13 et 14 - Et maintenant, il faut rentrer :-(

Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour le manque d'illustrations pour ce billet, mais sur le chemin du retour, l'humeur n'est plus trop à la photo... On est fatigués, déprimés, et on a envie de rentrer, alors on oublie un peu l'appareil qui reste au fond du sac... Mais ça ne m'empêche pas d'avoir encore quelques anecdotes à partager avec les plus courageux d'entre vous qui ont réussi à arriver jusqu'ici dans la lecture de nos aventures!

Dimanche 27 février 2011 (Marrakech - Algeciras) : Ce qu'il restait de l'équipe a décollé vers 8h de l'hôtel... En effet, quand l'organisation dit que le raid se déroule du 17 au 27 février, il faut savoir que le 27 février on est encore à Marrakech! Donc à moins de prendre l'avion avec la 4L, on est encore loin de l'arrivée... Et le problème, c'est que la plupart ne le savaient pas et retravaillaient le mardi... (stage, école, boulot...) Résultat, la moitié de notre équipe est partie aux aurores le dimanche matin afin d'arriver à Paris le lundi soir... Ils ont d'ailleurs réussi, en conduisant quasiment 2 jours non-stop, en se relayant pour dormir... Un peu comme à l'aller finalement! Mais du coup, ceux qui n'avaient pas d'obligation (les chômeurs ou les lycéens en vacances!) n'avions pas envie de nous presser, et avons choisi de prendre plus notre temps pour rentrer. Malgré tout, 9h de route nous attendaient pour rejoindre le bateau à Tanger... Et si on le ratait, on devait traverser le détroit à nos frais... Donc il ne fallait pas traîner non plus, surtout que l'organisation nous avait bien prévenue que les voitures tombaient énormément en panne sur le chemin du retour! 

Encore une fois nous avons roulé lentement mais sûrement, car nous sommes finalement arrivés à bon port (de Tanger) sans encombre. Une fois à bord bateau, nous étions tous exténués, les 3/4 des passagers dormaient dans tous les sens, par terre, sur les chaises, dans les escaliers... Quant à nous, nous avons passés presque les 2h de traversée au restaurant du bateau à attendre qu'on veuille bien prendre notre commande et nous servir... On a d'ailleurs failli s'endormir dans nos assiettes! 

Une fois débarqués à Algeciras vers 23h, alors qu'il était initialement prévu de rouler jusqu'à Seville, tout le monde était tellement fatigué, que personne ne se sentait capable de faire 1km de plus. Nous avons donc trouvé un petit hôtel pas cher juste à côté du port (l'hôtel Plata 15€/pers, le gérant est très sympa, mais il vaut mieux parler espagnol!), où nous avons donc décidé de recharger nos batteries pour être en forme pour reprendre la route le lendemain...

***

Lundi 28 février 2011 (Algeciras - Bayonne : 9h30 - 4h) : Après une bonne nuit de sommeil, un bon petit déj au Cola Cao (chocolat en poudre typique d'Espagne dont je suis fan!!!), nous avons repris la route jusqu'à Séville où nous voulions nous arrêter pour manger, et profiter un peu de l'Espagne dont nous n'avions vu que les routes à l'aller... 

Les garçons se sont précipité sur le Burger King (qui n'existe pas en France, et qui est donc devenu restaurant typique incontournable!!) alors que les filles avons préféré mangé local une fois encore... Et grand bien nous a pris car cela nous a permis de discuter avec une grand mère à qui nous avions demandé conseil et qui nous a conduit jusqu'au restaurant, ensuite nous avons aussi discuté avec notre voisin de table qui avait vécu en France, ainsi qu'avec le serveur avec qui nous avons un peu échoué dans la communication! En effet, alors qu'on avait réussi à lui faire comprendre qu'on voulait un assortiment de tapas (je précise quand même que j'ai fait un Master 2 d'anglais-espagnol!!!), mais par contre on s'est loupé en voulant lui dire qu'on voulait des anneaux de calamar, car il nous a ramené un autre assortiment de tapas... de la mer! Sauf que ni l'une ni l'autre n'aimions le poisson... Surtout quand il y a encore la tête dessus avec les dents et tout!!! Beurk, pas très appétissant, mais n'aimant pas gâcher la nourriture, nous nous sommes quand même forcée à les manger... Ce n'était pas immangeable, mais pas très fameux non plus!!! Enfin, au moins on en gardera un souvenir amusé, car cela nous aura valu un bon fou rire! Par contre, je garderais aussi un très bon souvenir de... la sangria!!! Incontestablement, c'est vraiment en Espagne qu'on y sert la meilleure... elle était délicieuse!!!

Aie aie aie, on n'avait pas commandé le poisson avec la drôle de tête!

Pas très engageant le bougre, n'est ce pas?

Par contre, la sangria était à tomber par terre!
Nous profitons de nos derniers moments de soleil en terrasse, à Séville.
(photo prise par notre voisin de table, photographe!)

A ce moment nous ne nous doutions pas que quelques centaines de km plus au nord, vers Burgos, nous allions croiser... une tempête de neige! D'accord nous approchions des Pyrénées, mais passer de 25°C à 0°C en quelques heures, c'est rude. En plus la fatigue se faisant vraiment ressentir, nous en avions tous marre, mais il fallait quand même avancer pour ne pas mettre une semaine à rentrer et payer trop de nuits d'hôtel. Quentin tournait à la Red Bull pour essayer de garder les yeux ouverts, mais ça devenait vraiment très dur, même après une bonne nuit de sommeil, car nous n'avions pas encore récupéré le manque de sommeil de toute une semaine... Finalement on arrivera à 4h du matin au même Formule 1 de Bayonne qu'à l'aller.

***

Mardi 1er mars 2011 (Bayonne - Orléans sur panne : 15h30 - 2h) : Et non, pas de grasse mat, malgré ce que laisse présumer l'heure de départ de Bayonne... Mais plutôt une panne de la voiture de nos coéquipiers. On a passé la matinée a essayer de réparer la panne, ensuite d'essayer de trouver un garagiste, mais comme tout était fermé entre midi et 2, on est allé manger en attendant, avant qu'on se rappelle qu'on pouvait appeler l'assistance de l'assurance. Après avoir attendu avec nos amis la dépanneuse, nous avons finalement décidé de tracer la route sans eux, car comme nous roulions très lentement, nous espérions que la panne serait vite réparée et qu'ils nous rattrapent en chemin. C'est donc tous seuls que nous sommes repartis de Bayonne, en plus Quentin était malade depuis le midi, il avait attrapé une tourista assez foudroyante, qui nous obligeait à nous arrêter très souvent, et surtout, il n'était plus vraiment apte à conduire. Malgré tout, nous étions presque arrivés à Paris, quand la voiture s'est arrêtée à 2h du matin, sur l'autoroute non loin d'Orléans. Il faisait nuit, nous étions sur la bande d'arrêt d'urgence dans un froid à en glacer le sang, à 2h du mat, complètement exténués et Quentin au plus mal, impossible donc de faire quoique ce soit pour réparer la panne! Nous avons donc à notre tour appelé notre assistance pour nous faire dépanner au plus vite... Car évidemment il est très dangereux de rester dans une voiture stationnée sur la bande d'arrêt d'urgence, qui plus est de nuit, c'est pourquoi nous avons donc dû attendre la dépanneuse sur la talus, en plein vent... Autant vous dire que les minutes d'attente sont très longues dans ces cas là... C'est d'ailleurs à cet endroit que nous nous sommes faits rattrapés par nos amis abandonnés à Bayonne! Après avoir échangé quelques mots d'encouragement, il sont finalement repartis, car eux aussi étaient pressés de rentrer et ne pouvaient rien faire pour nous! On a fini par se faire dépanner (plutôt rapidement d'ailleurs), puis emmené dans un hôtel Ibis d'Orléans, plutôt cosy d'ailleurs... 

***

Mercredi 2 mars 2011 (Orléans - Paris - Cherbourg : 14h - 1h) Le lendemain matin, le garage nous a appelé en nous disant qu'ils ne pourraient pas s'occuper de notre voiture avant une semaine! Quentin a donc décidé, malgré son état, qu'il allait tenter de réparer lui même la panne. Sauf que si nous voulions  réparer nous même la voiture, nous mettions un terme à l'assistance, c'est à dire que s'il ne réussissait pas à faire repartir la voiture, toutes les réparations et le rapatriement auraient été à nos frais!! Nous acceptons donc de prendre le risque, et après une petite frayeur lorsque la voiture n'a pas redémarré du premier coup, elle a fini par repartir après que Quentin ait changé le condensateur!  Quel soulagement...

Nous étions donc repartis en direction de Paris, où nous y avons fait une halte pour y déposer mes affaires dans mon appartement, et faire une pause repas et sieste... A la base, nous avions prévu d'y passer la nuit précédente, mais à cause du retard pris à cause de la panne, Quentin voulait rentrer chez lui, alors nous avons donc repris la route pour Cherbourg. La route a été longue pour moi qui conduisait car l'état de Quentin allait en s'empirant. A environ 30km de l'arrivée, j'ai même été obligée de m'arrêter sur le bas côté car il était presque 1h du matin et je m'endormais dangereusement... J'étais prête à appeler nos parents pour qu'ils viennent nous chercher, quand Quentin a eu un sursaut de courage et a pris le volant pour boucler les derniers km...

C'est tels des zombies que nous sommes arrivés à destination où nos parents, frais comme des gardons nous ont accueillis a bras ouvert, très impatients de nous voir arriver!

Et voilà, c'est ainsi que se termine cette merveilleuse aventure, et c'est la larme à l'oeil que je termine mon récit, car plus de 2 semaines après notre retour, j'ai eu l'impression de revivre tous ces moments en les écrivant, et aujourd'hui j'ai le coeur serré de narrer la fin de cette histoire...

Je remercie tout ceux qui ont eu le courage de lire toutes les pages de mon blog, et espère avoir réussi à partager un petit peu de ce que nous avons vécu là bas... 

Mais comme je ne peux pas m'arrêter comme ça, je vous réserve encore un petit billet sur "l'après 4L Trophy" : le bilan, ce que nous avons aimé, ce que nous avons moins aimé, de nouveaux articles de presse, le lien vers toutes les photos de l'équipe avec la possibilité de télécharger celles qui vous plaisent, et Quentin est même en train de vous préparer une petite surprise... 

Alors surtout restez connectés aux Némo'Riders....

jeudi 17 mars 2011

Jour 10 - Samedi 26 février - Journée de détente à Marrakech et soirée de clôture


7h30 : Réveil!!! Et oui que voulez vous, après s'être levés tous les jours aux aurores, pas évident de faire la grasse mat'... Bon ça ne nous a pas empêché pas de traînasser au lit, avant d'aller profiter du petit déj de l'hôtel... C'est simple, tout ce qu'il était possible de manger au petit déj était proposé... Alors que je me régalais avec le bon petit dej continental classique: chocolat chaud, pancakes, galettes sucrées, viennoiseries et jus d'orange frais, Quentin lui a opté pour le petit déj salé façon american breakfast : saucisses, charcuterie, fromage, oeuf dur. Bref, on s'est bien fait plaisir tous les 2...

La vue de notre chambre d'hôtel...

Petit déj en terrasse au soleil...

Ensuite nous avons rejoint nos amis à la piscine de leur hôtel...

Ca fait un peu rêver non?

Puis nous sommes allés manger dans le centre de Marrakech, à la Médina. Nous avons mangé le fameux couscous dont je parlais un peu plus tôt, au poulet, patates et carottes... Même si nous commencions à être un peu écoeuré de ce menu, nous avons quand même bien apprécié les saveurs, notamment de la semoule qui était parfaite, le tout pour 3€ par personne...

Ensuite nous avons expérimenté la négociation made in Marrakech... à nos dépends!!! Comme le prix proposé restait toujours trop cher, même après 20 minutes passées dans la boutique, nous avons décidé de partir, et le vendeur nous a suivi dans les rues, et comme nous ne voulions toujours pas acheter, nous nous sommes fait insulter... Expérience pas très agréable donc, surtout pour quelqu'un comme moi qui suis assez sensible, et ça m'a même un peu retournée... J'ai d'ailleurs été dégoûtée et je n'osais plus rentrer dans aucune boutique. Se donner tant de mal à négocier alors que ce n'est pas du tout dans notre nature, pour au final se faire insulter et repartir les mains vides, c'est plutôt éprouvant! Du coup, j'étais tellement déçue de ne rien avoir acheté, que mes amis m'ont proposé de négocier pour moi une paire de babouches que nous voulions ramener à notre père pour son anniversaire et aussi pour le remercier de toute l'aide qu'il nous a apporté pour le 4L Trophy, car c'est en grande partie grâce à lui si nous avons pu participer à cette aventure... C'est donc le seul souvenir que j'aurais ramené de là bas, heureusement, j'avais quand même acheté le fameux chech dans le désert, donc je ne suis pas revenue totalement bredouille, mais j'ai gardé un petit goût amer de cet après midi là...

La Médina
Le "parking" des calèches

Nous sommes ensuite retournés à l'hôtel où nous avons à nouveau profité de la piscine (rapidement tout de même car elle était encore très fraîche...) avant de nous rendre à la soirée de clôture où nous avons assisté à un spectacle équestre suivi de la remise des prix...

Spectacle équestre (photo 4L Trophy)

4L Trophy enflammé et feux d'artifices pour clôturer cette semaine en beauté
(photo 4L Trophy)

La soirée a ensuite continué sur un grand repas tous ensemble, et une soirée dansante... Sauf que nous devions reprendre la route très tôt le lendemain pour ne pas rater le bateau à Tanger, donc nous ne nous sommes pas éternisés, mais nous avons beaucoup apprécié ce repas fort en émotions qui marquait la fin de l'aventure...

Les Némo'tivés ravis d'avoir partagé cette aventure tous ensemble...

Jour 8 et 9 – Jeudi 24 et Vendredi 25 février 2011 – Timerzif/Zagora/Marrakech - Etape marathon




Jour 1/2 : La première difficulté s’est présentée après quelques km sur les pistes avec un premier bac à sable bouchonné !  Comme nous savions que nous ne devions pas trainer car la route était longue, et que l’attente pour passer était importante, encore une fois nous avons observé les petits malins qui trouvaient  toujours le moyen d’esquiver les difficultés, et avons décidé de les suivre pour ne pas perdre de temps. Quentin et moi sommes passés les premiers pour tester le parcours. A fond les manettes on a réussi à traverser sans s’ensabler une seule fois, mais de justesse, car un seul ralentissement et c’était l’embourbement assuré ! Finalement toute l’équipe passera également sans problème, et nous avons donc ensuite pu poursuivre notre chemin... 




1. L'équipe en pleine observation afin de déterminer le meilleur itinéraire à emprunter...

2. Quentin s'élance pour tester le parcours... 

Par contre, cet épisode restera dans la mémoire d'un de nos coéquipier... Comme vous avez pu le constater, le mot d'ordre du 4L Trophy est la solidarité, envers les enfants, mais aussi entre "4L Trophistes". C'est donc tout naturellement que dans ce bac à sable nos "gars" ont donné un coup de main aux autres équipes ensablées. Sauf que malheureusement en poussant une voiture, notre ami a reçu dans le tibia une plaque de désensablement métallique qui a été projetée par une roue qui patinait! Et il a été plutôt sérieusement amoché... Une bonne partie de chair avait été arrachée (désolée pour les âmes sensibles!). Heureusement, comme nous avions tous nos trousses de secours recommandées par l'organisation, on aura pu désinfecter la plaie et lui faire un bandage pour le protéger de la poussière. Sauf que le pauvre souffrait pas mal, alors quand nous avons croisé le 4x4 des médecins plus loin sur les pistes nous avons décidé de nous arrêter. Il aura finalement été recousu, (en plein désert au milieu de la poussière), et condamné à prendre antibiotiques et antidouleurs jusqu'à la fin du séjour... Mais aujourd'hui tout va bien, il a pu garder l'usage de sa jambe, mais il gardera un petit souvenir à vie de son aventure au Maroc!!!

3. On donne un coup de main aux copains ensablés...



Avec tous ces événements, plus quelques petits incidents mécaniques mineur dans l'équipe, nous avons perdu pas mal de temps et alors que nous étions censé faire les ¾ du parcours avant la tombée de la nuit, pour pouvoir arriver dans les temps à Marrakech, nous n’avons parcourus qu’1/3 du chemin...


Petite pause pour cause de freins qui ne répondent plus!

Et on pousse, et on pousse....

pique nique à l'ombre de 2 arbres (plutôt rares...)

A la tombée de la nuit nous arrivions dans un nouvel oued ensablé, et nous voulions le passer avant de bivouaquer, pour ne pas perdre de temps le lendemain au réveil à désensabler tout le monde. Cela n’a pas été facile car la nuit été tombée, et tout le monde cherchait à passer la dune en question… Il y avait des 4l dans tous les sens et des gens un peu partout, d’autres 4l qui tentaient le passage en force, bref, tout ceci était un peu dangereux car on risquait de renverser les personnes que l’on ne voyait pas… Finalement toute l’équipe a fini par se frayer un chemin et nous avons pu enfin planter les tentes, au milieu de nulle part… Mais nous n’étions pas seuls, pas mal de compatriotes s’étaient arrêtés au même endroit… Un petit feu, un petit verre de vin, une bonne tartiflette en conserve bien dégueu, et on était partis pour passer une très agréable soirée au milieu du désert… 

Ah oui et j’oubliais, depuis le début de l’aventure, il faut savoir que dans le désert, exit les lumières parasites de la ville, les nuages de pollution etc. donc autant vous dire que tous les soirs nous avions le droit à un magnifique ciel étoilé, comme on a plus trop d’occasion d’en voir dans nos contrées citadines… Je vous laisse donc imaginer le décor au milieu duquel on se couche tous les soirs… On avait l’impression d’être au planétarium, sauf que c'était en vrai…

La tombée de la nuit approche, il est temps de trouver un endroit pour bivouaquer...

Le merveilleux spectacle d'un coucher de soleil dans le désert...

Point mécanique du jour : Aujourd'hui, alors que c'était à nouveau moi qui avait le volant... tout d'un coup, plus de jus du tout, et la voiture qui s'arrête... Impossible de repartir, mais bizarrement, plus rien ne fonctionnait, on aurait dit qu'il n'y avait plus de batterie, alors qu'on roulait depuis des heures... Quentin a donc ouvert le capot, et s'est aperçu qu'avec les secousses la batterie était sortie de son emplacement, et que les cosses avaient touché le capot et provoqué un court-circuit, et du coup elles avaient fondues! Quentin a donc réussi à bricoler une réparation avec du scotch et nous avons pu repartir!!! Et là on dit, bravo Mac Gyver!!!

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Jour 2/2 : La douche approche !!! Départ vers 6h30, au lever du jour. Encore une fois le spectacle du lever du soleil dans le désert nous laisse sans voix… 

Dernière fois que nous remballons les tentes, que nous replions les duvets, que nous rentrons toutes les affaires éparpillées la veille… Autant au début on essayait tant bien que mal d’avoir a peu près une organisation dans la voiture, autant à la fin de la semaine plus personne ne s’en préoccupe, on bourre tout dans la 4L, le but étant uniquement que tout rentre… 

C'est le bazar derrière nous? Du moment que ça roule...  


On remarquera au km 200,500 du roadbook :
"L'enfer des cailloux commence!!!"
Nous partons à la hâte car pressés d’arriver à l’hôtel et nous savons qu’il nous reste de la route. S’ensuivront une cinquantaine de km de cailloux… Et ce n’est pas une plaisanterie, les pistes étaient recouvertes de cailloux, donc impossible d’avancer à plus de 40km/h de moyenne, en craignant à chaque seconde la crevaison ! Pour preuve, l’indication dans le roadbook était « l’enfer des cailloux » … Et c’est vrai que c’était l’enfer : le bruit, les secousses, la vitesse réduite, la chaleur, la faim (car nous n’avions plus rien à manger pour le petit déjeuner, alors nous sommes repartis le ventre vide !). 

Alors nous profitons de la crevaison d’un de nos équipages pour faire le tour des voitures pour essayer de trouver quelques barres de céréales ou autres gâteaux qui resteraient ! Le problème avec Quentin et moi, c’est que nous sommes tous les deux des grands fans de grignotage (pas frères pour rien tiens), et alors que j’avais prévu dans nos vivres la bonne ration de grignotage qui était censée nous tenir la semaine, tout est parti en 2 jours, et nous n’étions même pas encore arrivés au Maroc ! barres de céréales, saucisson, gâteaux sucrés et apéro, chips, pommes, jus de fruits… il ne nous restait plus rien ou presque après le trajet Cherbourg-Algeciras !!! Seulement des boîtes de conserves et des pâtes… pas terrible pour manger sur le pouce ! Heureusement toute l’équipe n’était pas comme nous, et les prévoyants (ou les non gourmands) nous sauveront la mise avec quelques petits gâteaux, qui font du bien au moral ! 

Un peu plus loin, nous profiterons d’un nouvel arrêt du même équipage qui cette fois avait décroché sa plaque de protection arrière qui trainait au sol, pour faire la pause déjeuner ! Cette fois ci nous avons sorti notre dernière boîte de conserve : une délicieuse blanquette de veau infâme. Ca ne cale pas des masses, mais tout le monde a fait ses fonds de sacs de nourriture, et il ne reste pas Byzance ! Mais déterminés à rejoindre l’hôtel, la douche, un bon lit, nous repartons avec le moral toujours au beau fixe…

L'enfer des cailloux...
Aperçu des cailloux sur lesquels ont roulait, ainsi que de la plaque de protection du moteur... Ca donne une idée!!!

Après avoir finalement quitté les dernières pistes du raid, nous n’étions toujours pas au bout de nos peines… En effet, 6h de route nous attendaient pour rejoindre Marrakech, avec surtout en chemin, l’ascension du col du Trishka à plus de 2000 mètres d'altitude s’il vous plaît ! Quentin en a un peu profité pour repasser en mode SL dans les virages de montagne, et nous nous sommes bien amusés, à nous imaginer en pilotes de rallye, cherchant à améliorer notre temps au tour ! Nous avons quand même réussi à semer les 4L qui nous suivaient avec un moteur plus puissant ! Nous étions assez fiers de nous !!!

La fin des pistes approche... Une dernière petite séance de poussière avant de retrouver le bitume!

Autant vous dire que c’est exténué que nous sommes arrivés à destination. Mais aussi tellement affamés d’avoir si peu mangé de la journée… Après la déception d’apprendre que nous n’étions pas dans le même hôtel que nos copains, nous sommes tombés par hasard, à quelques pas de l’hôtel… sur un Mac Do !!! Nous ne pouvions pas laisser passer cette occasion de faire honneur à notre sponsor ! Nous nous sommes donc consolés avec un Big Tasty et un 280 sauce fromagère ! Et en plus c’était moins cher qu’en France, et Quentin vous dira qu’il y avait des sandwiches et des formules qu’il n’y avait pas en France… Il aurait bien passé le week-end à toutes les tester, mais nous l’avons un peu forcé à suivre le mouvement et manger local… Un bon couscous… patates-carottes !!! Enfin bref, ceci est une autre histoire…

Mais une fois arrivés à l’hôtel, le repas étant compris dans le forfait et comme Quentin avait encore faim de son jeun de la journée, il s’est également bien rempli le ventre avec le buffet de l’hôtel. Quand à moi, je ne voulais pas gâcher un repas qui avait été payé (!!) j’ai donc décidé de goûter un petit morceau de tout ce qui avait l’air bon, ainsi que les desserts qui étaient délicieux… Et je me suis régalée ! Et pour une fois pas de carottes ni de patates au menu…

C’est donc le ventre plein et archi plein que nous sommes enfin montés dans notre chambre pour accéder à la récompense ultime… La douche ! Quentin en a tellement profité qu’il a réussi à s’endormir dessous !!! Une fois rassasiés et propres, nous avons fondu sur nos lits respectifs et nous sommes endormis comme des masses…

Point mécanique du jour : Aujourd'hui j'ai carrément failli casser la voiture en 2! A un moment, nous roulions sur des pistes très poussiéreuses, mais très lisses, c'est à dire sans cailloux, tout le monde en a donc profité pour accélérer... Sauf que nous n'avion absolument aucune visibilité à plus de 2 mètres devant nous à cause du nuage de poussière dégagé par les voitures devant... Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva, je me suis retrouvée nez à nez avec... un énorme fossé!!! Lancé à près de 70km, il était trop tard pour freiner... Je ne vous raconte pas le choc et le bruit que ça a fait!!! Une fois encore je me suis dit que la voiture était en morceaux!!! Et bien non, elle a continué sa route, comme si de rien n'était... Coup de chance! Mais en discutant un peu plus tard avec mes collègues, nous nous sommes rendus comptes que nous étions tous tombés dans le même piège... Et que les 4L, c'est vraiment du solide!!!

222km de pistes + 357 km pour rejoindre Marrakech par le col du Tishka

lundi 14 mars 2011

Jour 7 - Mercredi 23 février 2011 - Merzouga/Timerzif – Piste ou hors piste

8h : Réveil. Enfin une « grasse mat ». On est réveillés par la chaleur. Installés sur nos dunes, le soleil tape déjà fort, nous décidons donc d’aller petit déjeuner. Et là, surprise, un buffet géant nous attend à nouveau avec toutes sortes de crèpes, viennoiseries, jus d’orange frais, on se régale.

Tentes dans les dunes bien confortables... au milieu des pachydermes


C’est ensuite une journée de malade qui nous attend ! On nous avait prévenus que la difficulté irait crescendo de jour en jour, et en effet les pistes que nous parcourons sont beaucoup plus ardue et les bacs à sables beaucoup plus nombreux. Nous passons le premier sans encombres car nous commençons à comprendre la technique… A fond de 2ème et on rétrograde quand tout semble perdu, et ça glisse comme dans du beurre…



Ils ne savent pas encore ce qui les attend quelques km plus loin...

Ensuite arrive la véritable épreuve du bac à sable… le fameux, le vrai, le long, l’infranchissable. En arrivant nous constatons un cimetière de voitures ensablées dans tous les sens, des gens qui poussent, des voitures qui se font remorquer, d’autres voitures qui tentent le passage en force, mais rien n'y fait, tout le monde se retrouve à l’arrêt quelques mètres plus loin… Alors on se gare et on observe les passages qui ont l’air plus pratiquables que d’autres… Seulement où que l’on aille, ça ne passe nulle part ! Et en plus ça bouchonne de partout ! J’estime l’attente à environ 4h… Au bout de quelques temps, nous remarquons que certaines 4L prennent un chemin qui coupe par la montagne… On se demande bien ou cela peut-il mener, est ce un raccourcis, ou est ce que les gens tentent désespérément de trouver un chemin pour contourner le bac à sable, mais sans succès ? Nous décidons donc de nous rendre à pied au bord de ce nouveau chemin… On ne voit aucune voiture faire demi tour et revenir au point de départ, c’est plutôt bon signe ! Juste à côté de nous, l’hélico du 4L qui attendait là… On demande donc au pilote s’il sait où mène cette fameuse piste… Et là, surprise, il nous dit qu’elle contourne le bac à sable, et qu’elle roule très bien, mais que par contre il s’agit d’un itinéraire hors road book donc en cas de pépin on devrait se débrouiller tout seuls… Fort d’avoir un mécano dans la bande, on se dit que ça vaut la peine de tenter l’itinéraire bis ! Et grand bien nous en a pris puisqu’il nous a permis d’éviter des heures de galère… En regardant le JT du lendemain on s’est aperçu que certains était rentrés à 3h du mat au bivouac…  

LE bac à sable, dont beaucoup se souviendront pendant longtemps...

Environ 500 voitures étaient ensablées en même temps...

Pendant ce temps là, je prends la pause...

Et d'autres se font bronzer...

Et surtout que nous n'étions pas au bout de nos peines, car un autre bac à sable nous attendait quelques km plus loin, alors que la nuit était tombée entre temps ! En arrivant on est à nouveau stoppé par un bouchon provoqué par le ralentissement des voitures prises au piège dans le sable… Comme jusqu’à présent on était plutôt bien inspirés de suivre les petits malins qui contournaient les difficultés, on a décidé de renouveler l’expérience… on observe quelques voitures passer sur le côté, on constate que ça roule, alors on suit… Sauf que cette fois nous n’avions pas vu que le chemin était, comment dire, légèrement accidenté ! Quand nous arrivons sur un énorme « trou, bosse, trou » il est trop tard pour s’arrêter ou même faire demi tour, et là BAM, un énorme bruit sous la 4L, et là je dis « oh non on a cassé la 4L », et là Quentin donne un petit coup d’accélérateur et avec l’élan on arrive à s’extirper de là ! En fait la caisse reposait sur la bosse, les 4 roues dans le vide ! Je ne sais pas trop comment on s’en est sortis indemne, mais une fois le petit coup d’adrénaline passé, j’ai trouvé ça génial, et je ne demandais qu’à recommencer !!!


Entre ces 2 bacs à sable, nous avions repris la tête de cortège de notre équipe, sauf qu’après coup, j’ai appris que je ne me servais pas du tout de la boussole comme il fallait, et en plus de ça j’avais sauté une page du road book parce que nous n’avions pas suivi les kilométrages et que je ne savais pas du tout où on en était à ce moment là, alors je disais à Quentin de suivre la direction du village au loin, sauf qu’il n’y avait même pas de village !!! En tout cas même si d’après nos collègues nous n’avons pas forcément pris le chemin le plus facile, nous avons fait un peu de hors piste (n’étais-ce pas d’ailleurs le thème du jour ?!!), un mélange de sable et de dur, on se serait cru sur une piste de rallye, et on s’est littéralement éclaté ! Quentin avait remis la fonction « Sebastien Loeb », et on a avalé les pistes à la tombée de la nuit, avec le coucher du soleil comme décor, c’était encore un moment magique ! Et finalemement mon orientation au pif nous a tous éclaté, car nous nous sommes tous régalé ! Nous avons peut-être perdu quelques places au classement, mais si c’est le cas, je ne regrette rien, ça en valait la peine ! Bizarrement, le lendemain, un de nos équipages m’a emprunté la boussole car ils avaient perdu la leur, et je ne l’ai plus jamais revue !!! Etait-ce un message !!! :D

Les couchers de soleil dans le désert sont toujours des moments hors du temps...

La fin du parcours a bien calmé nos ardeurs car on a fini sur 16km de piste/route/chemin de m…  16km c’est rien , vous me direz… Comment expliquer pour que vous vous imaginiez bien la torture que c’était de rouler la dessus ? Vous voyez quand vous roulez sur les lignes blanches extérieures sur l’autoroute, les avertisseurs sonores qui vous rappellent qu’il serait temps de faire une pause avant de sortir de la route ? Vous me suivez ? Et ben voilà, imaginez 16 bornes sur une route d’avertisseurs… Demandez à quiconque qui a fait le 4L Trophy, ils vont diront que je n’exagère pas… Vous imaginez dans l’état dans lequel on est arrivé au bivouac ! Je crois bien que ce soir là, une fois que nos mains et nos jambes ont arrêté de vibrer toutes seules, on a tous été se coucher direct !!! D'ailleurs, vous ne verrez pas de photos de Timerzif!!!

les 170km parcourus ce jour

Jour 6 – Mardi 22 février 2011 – Errachidia/Merzouga – Objectif Dunes

9h : Nous sommes aux portes du Sahara et il fait déjà très chaud. C’est l’heure du départ en direction des dunes. Nous sommes très excités et impatients d’aller nous confronter au sable Saharien… Nous appréhendons un peu ce qui nous attend… Allons nous rester bloqués ? La voiture va t elle supporter ? Mais nous sommes sûrs d’une chose après l’aperçu que nous avons eu la veille, c’est que nous allons nous éclater…



Malheureusement c’est le premier drame pour l’équipe, car nous perdrons un de nos équipage quelques centaines de mètres après le départ… La voiture repose sur le sol, c’est le train arrière qui a lâché… Nous continuons donc notre chemin à 4 voitures pendant qu’ils attendront l’assistance mécanique pendant plusieurs heures, avant de se faire dépanner vers un garage marocain, et d’y passer la nuit. Ils rateront donc 2 étapes du raid, mais profiteront quand même du pays et des habitants, tout n’aura donc pas été perdu pour eux…


 
Les paysages sont toujours magnifiques, nous traversons une palmeraie géante. Nous nous arrêtons également dans un village pour manger mais cette fois ci nous n’avons pas parié sur le bon cheval puisque nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant pour touristes… Belle façade, fauteuils en osier en terrasse… Bref les prix sont plus élevés et la nourriture loin d’être copieuse et goûtue… C’est comme ça qu’on apprend !!!






Plus loin nous déchantons un petit peu… Au début de notre voyage, nous croisions des enfants qui nous faisaient coucou, qui étaient super heureux quand on klaxonnait ou quand on faisait des appels de phares, mais au fur et à mesure, alors que nous avions été formellement avertis de ne surtout pas donner de cadeaux aux enfants, sous peine qu’ils se fasse tabasser par les plus grands pour les récupérer, nous nous rendons compte que beaucoup d’équipages ont craqué et ont donné des stylos aux enfants. Non seulement nous avons assisté à une scène en direct où une gamine à qui un équipage avait jeté un stylo par la fenêtre de la voiture s'est aussitôt faite roué de coups, mais en plus les enfants commençaient à mendier sur les routes, en ayant des comportements dangereux car s’approchant trop près des voitures au risque de se faire renverser, voir même de devenir agressifs envers nous quand nous ne leur donnions rien. Ainsi il nous est arrivé de nous faire envoyer des cailloux sur les voitures, et nous avons même failli tomber dans une embuscade tendue par des adolescents qui avait fait un barrage sur la route pour nous ouvrir les portières et prendre ce qu’il y avait dans les voitures… Par chance nous avons réussi à les éviter en leur faisant peur en accélérant, mais cela aura été de justesse. Il faut donc faire très attention à respecter la population en respectant leur culture en ne perturbant pas leur fonctionnement en voulant bien faire. Il faut écouter ceux qui ont l’expérience de ces pays et suivre à la lettre leurs instructions. Les fournitures que nous apportons au Maroc sont gérées par l’association Enfants du Désert qui se charge de les redistribuer après enquêtes sur le terrain aux enfants les plus nécessiteux, et effectue surtout un suivi de la scolarisation de ces enfants.



Après ce passage un peu perturbant, nous sommes arrivés sur les pistes où une épreuve d’orientation nous attendait. Nous nous en sommes très bien sortis grâce à la présidente de notre équipe qui s’était bien entraînée la veille à se servir de la boussole. Nous avons gagné pas mal de points sur cette épreuve…

Arrivée dans les dunes après l'épreuve d'orientation

Puis est arrivée l’épreuve des dunes… Celle que nous attendions tous depuis longtemps… Malheureusement nous avons été déçus par les parcours qui étaient trop faciles, et en plus une des organisatrice nous a empêché de prendre la seule petite dune intéressante car soit disant tout le monde s’y ensablait ! Sauf que le but de l’épreuve était justement de se faire plaisir et de s’amuser, et l’ensablement faisait partie du jeu… Nous sommes donc repartis un peu énervés de cette épreuve que nous attendions tant… Heureusement sur le chemin du retour, Quentin a trouvé des petits monticules de sable sur lesquels il s’est un peu éclaté… Et nous étions très fiers de ne pas nous être ensablés une seule fois ! (les seuls de l’équipe !)



Nos amis les Némo'Rice n'auront pas eu autant de chance... Mais après tout, on aime bien pousser un peu, non?
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En arrivant sur le lieu du bivouac, nous avions repéré que le camion citerne était à l’entrée, et comme ça bouchonnait devant, nous avons décidé d’en profiter pour aller remplir le jerrycan pour éviter de devoir revenir dans la soirée… Quentin me laisse donc le volant pour que je conduise les quelques dizaines de mètres qui nous séparent de la zone de stationnement des voitures… Et là, à peine 5 minutes plus tard, la voiture se mets à fumer et le voyant de surchauffe s’allume! Alors je coupe immédiatement le moteur et je me fait aider à la pousser sur le côté, et là on me dit qu’il y a une grosse fuite de liquide qui coule sous la voiture ! Et voilà, Quentin me laisse la voiture 5 minutes, et c’est le drame ! Tout le monde élabore ses théories plus ou moins alarmistes sur la nature de la panne, et quand Quentin revient finalement avec son jerrycan plein, après avoir constaté que j’avais réussi à tomber en panne au bout de 50 mètres et s'être bien moqué de moi, son diagnostic a été très rassurant puisque le liquide qui s’écoulait n'était que du liquide de refroidissement, et c'était la durite (un simple tuyau en caoutchouc pour les néophytes!) qui s’était percée… Une durite achetée au stand Renov 4L et 10 minutes entre les mains de Quentin plus tard,  et la voiture était réparée !!! Ouf… Mais vous verrez plus tard que ce n'est pas la seule fois où j'aurais été le chat noir de l'équipe...

Paysage paradisiaque au bivouac de Merzouga

Le soir a bien rattrapé toutes nos petites déceptions de la journée car c'était le point culminant de la semaine avec la remise des dons aux enfants. C’était très émouvant, ils nous ont remerciés et chanté des chansons, c’était un très beau moment. En plus de cela, nous avions enfin accès à des douches, ainsi qu’à un buffet gigantesque… J'en ai encore l'eau à la bouche rien que d'y repenser... Surtout qu'après quelques jours de galère, on savoure d'autant plus ces petits moments de confort...

Les équipages font la queue pour déposer leur matériel

82 tonnes de matériel auront été acheminées cette année...
1ère partie : 102km
2ème partie : 16km